Voici les derniers portraits des finalistes du concours « Ma thèse en 180 secondes », compétition exceptionnelle organisée par le CNRS et la Conférence des présidents d’université ! 3 minutes pour convaincre sur leur sujet de thèse, c’est le défi que devront relever ces jeunes chercheurs lors de la finale nationale à Université Claude Bernard de Lyon le 10 juin. En attendant, ils n’ont eu que 15 secondes en vidéo pour attirer votre attention !De la Chine à la littérature comparée, voici les quatre derniers portraits des finalistes de « Ma thèse en 180 secondes » !
Marion Decome (finaliste Languedoc-Roussillon) et les stéréotypes sur la Chine
Si je vous dis que j’ai vécu en Chine et que je me mets à vous parler de ce pays avec passion, quelles questions allez-vous me poser ? Quelles images vont vous venir à l’esprit immédiatement ? Quels clichés allez-vous utiliser, véhiculer, tenter de confirmer ou d’infirmer dans la discussion ? Pour un peuple dont on parle en permanence, un pays qu’on pense omniprésent dans nos vies aujourd’hui, combien de stéréotypes aberrants ? Je suis Marion Decome, doctorante en études culturelles, je m’intéresse à la représentation de l’autre, à la communication non violente, à ce que signifient vraiment les mots que nous utilisons, et surtout, j’aime profondément la Chine. Ma thèse essaie de remonter aux sources d’un racisme ordinaire qui ne dit pas son nom. Et quel plus grand défi que la vulgarisation pour mettre en garde contre la simplification ?
Ariane Donard (finaliste Aquitaine) zoom sur les objets microscopiques
Je suis en dernière année de thèse à l’Université de Pau et des pays de l’Adour grâce à un financement du CEA. L’intérêt pour moi de ce concours est qu’il nous sort de notre laboratoire et qu’il nous confronte à un aspect pas évident de notre travail, celui de la communication et plus particulièrement de la vulgarisation. C’est aussi important de montrer au grand public que la recherche est un milieu passionnant et source d’innovation. On a la chance de pouvoir se concentrer pendant 3 ans sur le même sujet, même si ce n’est pas toujours facile, surtout quand on travaille avec des machines très sophistiquées qui sont assez capricieuses. Mais quand tout fonctionne bien et que le sujet avance c’est très motivant et ce sont des moments d’errance qui sont finalement extrêmement formateurs !
Eloïse Grasset (finaliste PACA) les cancers en 180 secondes
Après le lycée, je ne savais pas grand-chose mis à part que je travaillerai en biologie… Je me suis alors lancée dans une école d’ingénieur, mais je ne pouvais pas m’arrêter là ! Ma curiosité n’était pas encore comblée… Et si je faisais une thèse ? Le cancer ? Pourquoi pas, après tout je ne connaissais pas grand-chose dans ce domaine qui pourtant me passionne aujourd’hui. La complexité des cancers et l’enjeu de ce sujet pour la santé public, font de la recherche dans ce domaine un défi primordial et mondial. Le problème ? Tout le monde a entendu parler du cancer, mais au fond que sont LES cancers ? Et oui ! Il n’existe pas un seul cancer mais des milliers propres à chaque individu, d’où la difficulté de trouver des médicaments efficaces. Ce concours est pour moi l’opportunité d’aider les personnes à comprendre la complexité de ces maladies en seulement 180 secondes… Un défi à relever !
Rachel Lolliot (finaliste Champagne-Ardenne) la littérature contre les sciences dures
Je suis doctorante en littérature comparée, oui oui, vous avez bien lu, en littérature ! Recherche littéraire, bizarre, vous avez dit bizarre, comme c’est bizarre ! Recherche littéraire eh oui, c’est pas une tare ! Hum, c’est avec bonheur que je représente l’Université de Reims Champagne-Ardenne pour ce challenge de vulgarisation scientifique. Passionnée de littérature et de langues, je cherche à en faire mon métier dans le domaine de l’enseignement et de la recherche littéraire parce que j’ai cette envie de transmettre des valeurs construites sur la compréhension du monde environnant, parce que j’ai cette envie de soulever des interrogations sur l’existence pour les soumettre à la pensée, parce que j’ai cette envie de les partager avec les uns, avec les autres, d’en discuter, d’en causer, d’en papoter encore et encore.
J’aime jouer avec les mots, j’aime les mots, j’aime les maux et les soigner par l’écriture, parce qu’il faut dire aussi que mon sujet de recherche concerne la philosophie et la psychologie. Ce défi de vulgarisation est terriblement passionnant parce qu’il oblige à mettre à portée de tous cette recherche littéraire tortueuse et alambiquée, tortueuse et tarabiscotée, mais tellement riche et riche, et ce, dans le plaisir et la bonne humeur, dans la gaieté et la légèreté ! Je suis fière de pouvoir représenter l’URCA dans ce défi de vulgarisation, de pouvoir mettre en compétition la littérature face aux « sciences dures ». C’est une carte à jouer ! Le match va être serré ! Aïe aïe aïe !
Pour vous rendre à cette finale animée par Mathieu Vidard, inscrivez-vous gratuitement via ce lien. L’évènement sera également retransmis en direct sur le site mt180 et pour suivre le live sur Twitter utilisez #mt180 ou visitez la page Facebook du concours. Retrouvez également le compte-rendu des finales régionale par Docteo ici.